Pour un oui, pour un non.

J’ai envie d’écrire cet article d’un coup, ça me prends comme une envie de chier (je suis poète à mes heures perdues).
Parce que voila. Ça bouffe un peu, beaucoup. Ça prends n’importe où, pour un oui, pour un non et c’est souvent hyper mal perçu.
(Mais de quoi elle nous cause encore celle la ?)

Aujourd’hui, je viens vous parler de l’hypersensibilité.
Parce que c’est pas marrant (d’ailleurs, en vrai, je suis pas une fille si triste, je parle que de trucs nul depuis le début, mais promis, juré, j’ai la joie dans moi, même si elle est fragile).
En vrai, longtemps, j’avais une super carapace qui m’empêchait de pleurer. Genre tu vois, j’étais un super roc, un gros caillou tout dur. On me pensait froide, méchante. Sauf que c’est pas moi. Et puis quelque chose a fait tomber ma carapace, je suis devenue une sorte de gros marshmallow tout mou. Parce que c’était la vraie moi, celle qui avait trop emmagasiner dans sa petite tête. Tout ça a volé en éclats. Et la, les chutes du Niagara ont pâli devant moi.

Maintenant, j’ai plus honte de pleurer au cinéma (enfin je me planque quand même), je ressens les émotions des autres à 100km à la ronde. Si quelqu’un est en stress, c’est automatique, je prends le stress (tu peux faire la corrélation avec mes posts sur le burn out). Pendant longtemps, j’ai surtout subi le truc, je me suis pensé bipolaire, parce qu’une simple ambiance d’un endroit va me suffire à me faire passer de la joie au renfermement pur et dur.
Quand je rencontre une personne, je sais direct si ça va passer ou pas. Ça n’a jamais loupé. Sauf avec d’autres hyper sensibles en fait. Souvent je comprends pas bien, je cherche des causes pour pas « juger » la personne et me bloquer bêtement toute seule.
A contrario, parce que c’est pas non plus tout nul d’être hypersensible, ça peut permettre d’être plus à l’écoute des autres, de comprendre des choses sans qu’on ait besoin de te l’expliquer, t’es plus sensible que d’autres à des musiques, des films, beaucoup de choses te parlent, même si t’as pas vécu le truc. Mais la plupart du temps c’est quand même handicapant.
Parce que tu retourne tout dans tous les sens, constamment (autant te dire que ton sommeil, tu te le carre où tu veux). Parce que regarder les infos flingue ta journée (même si ça finit sur la super journée de crêpe du village le plus paumé de la France, c’est trop tard, t’as bouffé du massacre, de la guerre, de la tristesse, tu comprends pas ce monde et c’est pas une fichue crêpe qui changera la donne). Parce que parfois tu comprends pas pourquoi tu bloque, alors que une chose minuscule à appuyer sur ton petit bouton (non pas ton clito) intérieur et c’est finit tu te rétracte comme un escargot dans sa coquille. Parce que la culpabilité te bouffe beaucoup, parce que ton état, tu l’impose aux autres qui souvent ne se rendent même pas compte qu’ils sont à la base de ton propre état (le cercleeeuuuuuh vicieux). Parce que tu te sens souvent incompris(e).

Ma meilleure amie est comme moi, elle a limite pas besoin de m’expliquer les choses, je sais. Et c’est pas parce que c’est ma meilleure amie. Juste parce que je sais comme il est facile d’être blessée rapidement. Je la comprends. En fait on se comprends mieux que quiconque j’ai l’impression. Et c’est beau parce qu’on arrive à se raisonner mutuellement avec des « arrête tu te subis toute seule, tu sais que c’est toi ta pire ennemie la tout de suite ». On repositionne, on prends le recul en se vidant la tête dans l’oreille de l’autre. Et ça, bordel, ce que c’est précieux.

J’apprends à gérer mon stress, j’essaie surtout de ne pas trop subir celui des autres, même si c’est loin d’être évident, surtout avec les gens proches. J’essaie de ne pas prendre tout pour moi. J’essaie d’accorder le bénéfice du doute à certaines personnes, même si la plupart du temps (à 99%) je regrette ensuite de ne pas avoir fais confiance à mon instinct. Parce c’est dur de subir tout ça. Tu choisis pas, tu demandes pas.

Si tu veux, tu peux aller voir cet article qui résume très bien le truc aussi : http://www.madmoizelle.com/hypersensible-temoignage-129921

Et puis tu peux faire le super test du site Psychologies : http://test.psychologies.com/etes-vous-un-e-hypersensible
(Je l’ai pas fais mais ça à l’air sympa).

Et promis la prochaine fois, je reviens avec des jolies photos et des trucs marrants à raconter (je suis taguée sur le truc des Petits Bonheurs, ça, obligé ce sera fun !)

Parce que pétard, la vie elle est cool aussi quand tu tente de pas trop la subir.
Je vous biche ❤